Tout secteur évolue en fonction de son environnement : chaque action de celui-ci entrainant une répercussion sur le secteur, et vice-versa. Il en va de chaque rupture ou évolution technologique, de tous changements dans les habitudes de consommation, etc… Il en va de même pour les perspectives d’emploi. Celles-ci évoluent en  fonction du dynamisme du secteur rattaché mais également en fonction de ses habitudes de consommation.

Prenons l’exemple du secteur de l’assurance au Canada.

Deux types de postes sont représentatifs de ce secteur : les agents d’assurance et les courtiers en assurance (agissant indépendamment d’un réseau). Côté produits, ceux-ci peuvent vendre de l’assurance-vie, des assurances automobiles et d’habitation, des assurance voyage et sur les biens, des assurance-maladie… De formation diverse, on retrouver un vaste panel en terme de niveaux d’éudes:

  • diplôme d’études collégiales (DEC)de n’importe quelle discipline
  • diplôme d’études secondaires (DES) et 4 ans d’expérience en assurance
  • ou attestation d’études collégiales (AEC) en assurance

L’échantillon est donc large.

Le secteur de l’assurance au Canada bénéficie, depuis de nombreuses années, d’une croissance positive et soutenue. Et pourtant, on constate que le nombre de courtiers et d’agents est resté relativement stable, malgré les départs à la retraite et les promotions en interne à des postes de gestion.

La principale raison qui explique cette relative stagnation, hormis l’établissement d’une grille de paiement qui a éliminé les possibilités d’augmentation de l’emploi dans ce secteur, tient essentiellement au fait que les principales compagnies d’assurance se sont informatisés et ont parallèlement investis dans le secteur de l’internet.

En effet, de nombreuses sociétés d’assurance ont constaté dans les dernières années, une utilisation accrue de l’internet  par les consommateurs pour trouver des informations sur les produits d’assurance individuelle , avant de prendre le décision. L’Internet n’est pas à proprement parlé un canal d’achat mais d’informations, que les assurances ont assez rapidement exploitées.

En contrepartie, c’est moins de temps passé avec les courtiers et agents d’assurance, et une fidélité en baisse du consommateur. Conséquence, les consommateurs, mieux informés et plus volages, ont moins besoin des services des courtiers. Ce comportement favorise donc  les sociétés d’assurance avec leur site internet au détriment des agences et des courtiers.

Ainsi, de très nombreuses sociétés d’assurance ayant pignon sur rue comme, La Capitale ou Multi-prêts , possède des sites internet au caractère informatif très complet, avec un besoin moindre en terme de personnel de terrain.

On le voit bien, ce n’est parce qu’un secteur est dynamique qu’il est pourvoyeur de plus d’offres d’emplois. L’observations des mutations, notamment technologiques, est désormais un facteur essentiel pour appréhender pleinement du dynamisme d’un secteur en terme d’embauche potentiel.

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